L'histoire  ... entre millevaches et monédières

La Résistance aux Bordes et Clédat


 

Le 10 décembre 1943, les 25 membres du groupe Lalet, 232ème compagnie de FTPF s'installe aux Bordes, village abandonné sur la commune de Bonnefond. Sept maquisards logent dans la seule maison habitable, les 18 autres dorment dans une sape à environ 700m de Clédat. Sur dénonciation, le 4 mai 1944, les allemands arrivent par le haut de Clédat à 4h du matin par un épais brouillard, dévalent par le rocher et encerclent les 7 résistants des Bordes : 2 seront tués,3 faits prisonniers et déportés, deux parviennent à s'enfuir. Les 18 maquisards occupants la sape ne furent pas découverts et s'enfuirent dès qu'ils entendirent la fusillade. Sape : sorte de tranchée dans un terrain pentu, recouvert d'une bâche dissimulée par des branchages. Dans le cas de celle de Clédat, une plate forme d'un coté de la tranchée servait de dortoir. Elle a été reconstituée par l'ANACR.


Chadebec, haut lieu de la Résistance


De 1941 à 1944, des rencontres clandestines avaient lieu dans l'étable ou la grange de Justin Sauviat, exploitant à Chadebec. Homme de confiance, auprés duquel se rapprochèrent des personnages de premier plan de la Résistance tels que (Guinguoin, Lanot chef des FTP en Corrèze ou encore Malraux). Cette activité, particulièrement dangereuse pour Justin Sauviat et son épouse faillit mal tourner, mais ils purent échapper à la milice, grâce au sang froid des habitants de Bonnefond qui purent les avertir in extremis de la présence allemande dans le bourg. A partir de 1943, une quinzaine de FTP de la 238ème compagnie, s'installe à michemin entre Chadebec et la Fonchaunade. Aux environs du village,eurent lieu des parachutages, organisés par Justin Sauviat avec l'aide de quelques maquisards. Des containers remplis d'armes et de munitions atterrirent ainsi sur le puy de Régeade. Une mission interalliée composée d'officiers anglais et canadiens, parachutés en Haute-Vienne se replient à Chadebec. L'hébergement est confié à Micheline Sauviat qui assure à ces hommes vivre et couvert. Dans la nuit du 11 août 1943, un groupe de 33 soldats atterrirent au dessus de la Fonfreyde et vinrent compléter le dispositif. Ainsi, grâce à ce regroupement, le 15 août, Egletons et les autres villes de la Corrèze furent libérées. A la suite de ces événements où Monsieur et Madame Sauviat jouèrent un rôle essentiel, quelle ne fut pas leur surprise de recevoir un diplôme du roi d'Angleterre, où Georges VI leur exprime sa reconnaissance pour services rendus à la cause des alliés pendant la guerre.


La Résistance à Pradines au lieu dit « Entr'aux Riaux »


Suite à l'attaque des Bordes, un groupe d'allemands entraînant leur guide se dirige alors vers Senéjoux (Commune de Pradines) pour détruire un camp de maquisards espagnols basés sur un puy au dessus du hameau au lieu-dit « Entr'aux riaux » mais ceux-ci avertis par une femme de Pradines avaient déguerpi depuis longtemps. Bredouilles, les allemands, interrogent et menacent les habitants de Senéjoux et on pouvait craindre le pire, quand les soldats repartirent brusquement.